Dans une tribune publiée sur Libération, 170 personnalités françaises, favorables ou non à la GPA, appellent à au respect de l’intérêt supérieur de l’enfant.
« Deux mois après l’entrée en vigueur des décisions de la CEDH et cinq mois après leur publication, la violation des droits fondamentaux des enfants persiste et s’amplifie : ces derniers n’arrivent toujours pas à obtenir la transcription de leur acte de naissance, ni le droit de figurer sur le livret de famille de leurs parents. Selon les associations, 2 000 enfants seraient dans le même cas en France », pointent les signataires.
Ceux-ci et celles-ci appellent à une reconnaissance de la filiation des enfants français nés par GPA, au nom du bien-être de l’enfant. Le refus de la reconnaissance « pose d’immenses problèmes dans toutes les démarches administratives (carte d’identité, école, prestations sociales) et si rien n’est fait, cette situation risque d’empirer, par exemple si leurs parents se séparent ou s’ils décèdent. »
Uni.e.s, ils et elles demandent que cette « situation insupportable […] cesse ». « Voulons-nous les rendre coupables en les distinguant à vie des autres enfants parce qu’ils sont simplement nés autrement ? Cette situation nous replonge immanquablement dans une autre époque : celle des enfants naturels ou des enfants de divorcés. Ces discriminations d’un autre temps doivent cesser et nous demandons au président de la République et au gouvernement de s’engager à faire respecter le droit en ce moment symbolique du 25e anniversaire de la convention de New York relative aux droits de l’enfant. »
Parmi les signataires : Irène Thévy, Martine Gross, Caroline Mécary ou encore Anne Hidalgo.