A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai, la Ville de Genève propose, pour la troisième année consécutive, une campagne d’affichage pour sensibiliser les Genevois et les Genevoises et valoriser l’action des associations. Du 11 au 27 mai 2015, la campagne «(ré)agissons!» invite ainsi le grand public à réagir face aux insultes et aux discriminations qui touchent les personnes LGBT, notamment les jeunes, et à adopter un discours positif sur l’homosexualité et la transidentité.
La Ville de Genève œuvre depuis de nombreuses années contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Depuis 2013, elle met en place à l’occasion du 17 mai une campagne d’affichage pour sensibiliser les Genevoises et les Genevois à l’homophobie et la transphobie, tout en valorisant l’action des associations. La campagne 2015, proposée par le Service Agenda 21 – Ville durable, la Fédération genevoise des associations LGBT et Dialogai, met l’accent sur une population particulièrement vulnérable : les jeunes.
Jeunes victimes de discriminations
L’adolescence est généralement l’âge des premières expériences amoureuses, des doutes et des questionnements. Dans ce moment charnière, il n’est pas facile de s’avouer, et d’avouer aux autres, que l’on est attiré-e par des personnes du même sexe ou que l’on ne se sent pas en adéquation avec le sexe que l’on s’est vu-e attribué à la naissance.
Les jeunes sont particulièrement exposé-e-s aux insultes et aux actes homophobes et transphobes. Un sur deux a ainsi déjà subi au moins une agression physique ou verbale. Or, dans la grande majorité des cas, leur environnement familial, social ou éducatif ne leur donne pas les signes d’un soutien en cas de besoin. Ne sachant pas comment, ni auprès de qui se confier, ces jeunes vivent ainsi leur différence dans le secret et la solitude, parfois dans la souffrance. Les jeunes homosexuel-le-s ont ainsi 2 à 5 fois plus de risques de suicide que les jeunes hétérosexuel-le-s. Des chiffres plus élevés encore chez les personnes transgenres.
Un soutien nécessaire
Face à un environnement souvent jugé hostile, les jeunes LGBT ont besoin de savoir qu’elles et ils peuvent compter sur leur entourage. Parents, ami-e-s, copains et copines, enseignant-e-s, éducateurs et éducatrices, collègues de travail, voisin-e-s, tout le monde est concerné. « En adoptant un discours positif sur l’homosexualité et la transidentité et en s’opposant systématiquement à tout acte de discrimination, chacun et chacune d’entre nous peut montrer qu’elle ou il est une aide potentielle. Ne laissons passer aucune occasion d’agir et de réagir face à l’homophobie et à la transphobie », plaide Sandrine Salerno.
Les jeunes et leur entourage peuvent s’appuyer sur les ressources associatives. Le groupe Totem, jeunes LGBT offre deux fois par mois un espace d’accueil, d’écoute et de rencontre et le nouveau Refuge Genève propose un hébergement d’urgence, ainsi qu’un accompagnement psychosocial. Ces deux projets, portés respectivement par la Fédération genevoise des associations LGBT et Dialogai, sont partenaires de cette campagne qui invite tous les Genevois et toutes les Genevoises à (ré)agir face aux insultes, au harcèlement, au rejet que subissent les jeunes LGBT.
Plus d’infos et visuels sur www.ville-geneve.ch/17mai
Communiqué du Département des Finances et du Logement de la Ville de Genève
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