300 personnes on rendu hommage aux victimes du Pulse

Mardi 14 juin à la Place Bel-Air, environ 300 personnes on rendu hommage aux victimes de la terrifiante attaque et tuerie homophobe au Pulse d’Orlando.
Merci à toutes pour vos mots, votre présence, votre chaleur, votre colère, votre soutien, vos forces, votre amour et amitié, votre solidarité. Merci à Sandrine Salerno, conseillère administrative de la Ville de Genève et à François Longchamp, Président du Conseil d’Etat de la République et Canton de Genève pour leur prise de position et leur soutien.

Voici les différentes prises de paroles des associations LGBT

Dialogai (Christophe Catin, président)

Le 10 juin 1566, Bartholomé Tecia, l’homophobie tuait.
Le 12 juin 2016, Pulse Orlando, l’homophobie tue toujours.

450 ans, On tue toujours des homosexuels au nom de la morale, de la religion…

L’homophobie et la transphobie tue toujours et encore…

Je ne vais pas prier pour les victimes d’Orlando, je laisse la prière aux églises.

Mais je ferai mon maximum pour que cet attentat homophobe ne soit jamais oublié.
Je rendrai hommage aux victimes d’Orlando chaque jour en restant moi-même, homosexuel et bien visible.
Rendons ce soir un hommage à ces «sœurs et frères d’Orlando» par nos actions.
Soyons Fier.e.s
Marchons dans autant de Prides que possible, défilons dans les rues avec nos différences, sourions à cette liberté d’expression, soyons visibles
Continuons, plus que jamais, d’œuvrer pour une société plus humaine, dans sa diversité, où la prise en compte de chacun est de mise pour toutes et tous, où les personnes LGBT en souffrance sont soutenues.
Privilégions le dialogue à la haine, l’écoute au jugement…

35 ans que Dialogai agit pour une société dans laquelle toutes et tous trouvent leur places et soient considéré.e.s. D’autres nous ont rejoints depuis, 360, Lestime, Think out, Parents d’homo, network, lwork parce que nous sommes une communauté riche de diversités. Célèbrons cette richesse, rendons la visible.

Soyons fier.e.s de ce drapeau multicolore, symbole de notre diversité et de notre richesse.

Orlando, nous prouve une fois de plus que la communauté LGBT ne peut pas être seule…

Alors… Vous, qui n’êtes pas LGBT…
Soyez attentives et attentifs à votre fille, votre fils, votre mère, votre père, votre voisin, votre collègue, votre factrice, votre infirmière….
Marchez avec nous lors des Prides… Soyez vous aussi visibles à nos côtés…
Continuez de nous épauler pour davantage de considération…
Soutenez ce neveu, ce voisin ou cet inconnu en souffrance à cause de son orientation sexuelle ou de genre…
Dialoguez avec nous pour nous comprendre…
Ne négligez pas le caractère homophobe de cet abominable crime…
Comme tout être humain, les personnes LGBT ont des devoirs… Mais c’est aux représentants de nos institutions publiques de garantir nos droits. Nous voulons des droits, nous voulons que tout acte homophobe soit punissable et condamnable.

Merci.

360 (Philippe Scandolera et Chatty Ecoffey, co-président.e)

Madame la conseillère administrative Sandrine Salerno,
Chères et chers amis des associations LGBT,
Chères et chers ami.e.s,
Mesdames et messieurs,

C’est avec beaucoup d’émotion, d’infinie tristesse et de colère que nous prenons la parole aujourd’hui au nom de l’association 360 afin de rendre hommage aux victimes de cette horrible tuerie au Pulse, night club LGBT d’Orlando. Nous présentons nos sincères condoléances et notre soutien aux familles, amours, ami.e.s et proches. Nous sommes de tout cœur avec vous.

Cette tuerie est peut-être un acte terroriste mais il est avant tout un crime de haine homophobe, une homophobie qui a été invisibilisée et passée sous silence dans la plupart des médias.

Il est important de rappeler que l’homophobie et la transphobie s’expriment dans les mouvements extrémistes provenant notamment de toutes confessions confondues, mais aussi dans milieux familiaux, scolaires, professionnels, etc.

L’homophobie et la transphobie tuent tous les jours, ici ou ailleurs, souvent dans le silence ou l’indifférence générale. Cette lutte contre l’homophobie et de la transphobie doit se faire ensemble, partout et nedoit pas se faire au détriment d’autres communautés.

Nous sommes aussi réunis ce soir pour manifester notre solidarité avec nos amis gays, lesbiennes, bisexuels et trans musulmans et qui se revendiquent de confession musulmane et qui eux aussi sont victimes d’homophobie et de transphobie étatique, enfermés ou exécutés en toute légalité comme en Arabie saoudite, en Iran, en Syrie ou en Iraq.

Nous demandons à la Confédération de reconnaître la persécution liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre comme un juste motif de demande d’asile et d’y porter une attention toute particulière.

Aujourd’hui plus qu’hier, en mémoire des victimes du Pulse et de toutes les autres passées sous silence, continuons à nous battre pour le respect de nos droits fondamentaux ; pour être protég.e.s ; pour être libre d’être qui nous sommes ; pour pouvoir marcher dans la rue main dans la main sans se faire insulter, pour pouvoir danser sans se faire tabasser, pour pouvoir aimer sans se faire emprisonner ou tuer, ici ou ailleurs.

Vous ne nous enfermerez pas dans un placard. Nous continuerons à nous battre, sans peur, fiers et unis, ensemble, pour l’égalité et la liberté.

Merci

Fédération genevoise des associations LGBT (Lorena Parini, co-présidente)

Monsieur le Président du Conseil d’Etat
Madame la Conseillère administrative
Mesdames et Messieurs les représentant-e-s des Associations LGBT
Chères et chers ami-e-s de la communauté LGBT

Nos pensées vont d’abord aux morts, à leur famille, leur amis, leurs proches et aux blessés qui porteront à jamais dans leur chair et dans leur tête, les signes de la violence homophobe et transphobe.

Car il s’agit bien de cela, même si, dans un premier temps, les médias ont plus mis en avant le caractère religieux extrémiste de cet acte. Le retentissement mondial de cette tuerie ne doit pas effacer le fait que les personnes homosexuelles et trans* ont subi et subissent toujours aujourd’hui, de manière moins spectaculaire mais tout aussi invivable pour eux et elles, de la violence psychologique et physique. Les actes homophobes et transphobes isolés ou en groupe sont toujours présents dans nos vie, à côté de nous, au travail, à l’école, dans la famille, dans l’espace public.

Si toutes les paroles homophobes et transphobes n’aboutissent heureusement pas à de tels actes, elles contribuent soit à leur banalisation, soit à ce que l’un ou l’autre se sente légitime à passer à l’acte. Le fait que l’auteur de cette tuerie se soit identifiée comme faisant partie de l’organisation Etat islamique montre que les extrémismes religieux nourrissent la haine contre ceux et celles qui ont choisi de vivre librement leur vie amoureuse et sexuelle. Une très grande partie des religions, monothéistes ou pas, discréditent d’une manière ou d’une autre l’homosexualité, la condamnent ou parfois la haïssent en la chargeant de tous les maux. Toutes n’appellent pas au meurtre mais leur responsabilité est grande quant aux paroles qu’elles transmettent. Nous avons tous et toutes notre tâche à accomplir pour que l’homophobie et la transphobie reculent : les religions, je l’ai dit, les pouvoirs politiques, les associations, les organisations internationales, les médias, les artistes, les enseignants et tout un chacun dans notre vie de tous les jours.

Il me semble que l’intolérance et la violence contre notre communauté s’est intensifiée au fur et à mesure que nos revendications ont émergé dans l’espace public et qu’elles ont obtenu quelques avancées. A mesure que nos droits avancent la violence d’une frange de ceux qui refusent cette égalité devient plus violente, ce qui n’est pas pour nous rassurer.

L’homophobie d’Etat est encore bien présente avec 8 pays dans lesquels l’homosexualité est passible de la peine de mort, 80 pays dans lesquels c’est un délit.

La fédération genevoise des associations LGBT, avec toutes les associations qui la composent, continuera son combat pour les droits des personnes LGBT, pour que les insultes, les violences physiques et psychologiques, les inégalités dans le droit et dans la société plus largement soient combattues. Dans ce combat nos alliés, les autorités politiques ou nos ami-e-s LGBT friendly sont des soutiens irremplaçables.

UN-GLOBE: Gurchaten Sandhu (Nanoo) Vice-President

Today I speak in my capacity as the Vice-President of UN GLOBE, which is the staff group representing lesbian, gay, bisexual, transgender, and transgender staff members of the UN system. UN-GLOBE works to change the internal culture of the UN System so there is greater awareness about sexual orientation and gender identity. We believe that by bringing these issues up for internal discussion, we can better prepare all UN staff members to carry out their duties. This is more important than ever in the UN system not only because of the work carried out by the UN, but also because the UN system is comprised of staff members from all countries of the world. Some of whom have never met a gay or trans persons in their lives. And others come from backgrounds where they have been taught that lesbian, gay, bi-sexual and trans people are bad people.

The senseless killings in Orlando together with others taking place around the world against LGBTI people are to be condemned and we mourn the lives lost in the US.

Members of our community are being attached every-day, all over the world, be it in Mexico, Honduras or Bangladesh.

Let us not think that this is an isolated incident. We must speak up against the hate and the violence everywhere.

The tragedy that struck on the early hours of Sunday, was not just in a gay club, but for many of us a refuge, a home where we can go to be ourselves, express ourselves, freely without fear, without hate and discrimination.

This was an attack on the LGBTI community, an attack on humanity, an attack on love. And we should not allow this to push back into a world of fear. Instead we should come together, all of us, and march in solidarity for all victims of homophobia, biphobia and transphobia across the world and because, and I quote, “love is love is love is love is love….”

LISTE DES VICTIMES par ordre alphabétique:

Stanley Almodovar III (23 ans),

Amanda Alvear (25 ans),

Oscar A Aracena-Montero (26 ans),

Rodolfo Ayala-Ayala (33 ans),

Antonio Davon Brown (29 ans),

Darryl Roman Burt II (29 ans),

Angel L. Candelario-Padro (28 ans),

Juan Chevez-Martinez(25 ans),

Luis Daniel Conde (39 ans),

Cory James Connell (21 ans),

Tevin Eugene Crosby (25 ans),