Communiqué de presse 11 novembre 2019
Lors de la conférence de presse de ce matin, les référendaires à l’élargissement de la norme pénale contre les discriminations envers l’orientation sexuelle, ont présentés leurs arguments. Rien de nouveau n’est sorti de cette conférence : pour eux, la haine et les discriminations doivent, au nom de la liberté d’expression, continuer à ne pas être punissables.
Le comité référendaire composé de petits partis d’extrême droite pense que la protection contre la haine ne doit pas être élargie aux personnes lesbiennes, gays et bisexuelles. L’argument principal pour justifier cette volontée est la liberté d’expression qui serait mise en danger si les discours de haine deviennent punissables.
Du côté des associations gays et lesbiennes les arguments des adversaires à la modification de la norme choquent : “ La haine n’est pas une opinion et rien ne met moins la liberté d’expression en danger que le fait de vouloir protéger la dignité humaine. Les attaques haineuses et les discriminations envers l’orientation sexuelle sont trop courantes pour que l’état n’agisse pas.” commente Aymeric Dallinge, responsable de la campagne “contre les discriminations – oui”.
Pour Muriel Waeger, Directrice romande de Pink Cross et la LOS, les lois actuelles qui protègent les victimes d’agressions physiques, ne sont pas suffisantes. “Certains discours sont une incitations à la violence. C’est cette haine qui fait qu’un père égorge son fils parce qu’il est gay et qu’un couple de femmes se fait tabasser en pleine rue parce qu’elles se tiennent la main. À force d’insultes on en vient beaucoup plus facilement aux mains.
Cet avis partagé pas seulement par les associations LGBT, mais aussi par le parlement et le Conseil fédéral sera en votation en février 2020.
Cette position n’est pas uniquement celle des associations LGBT+, plusieurs partis nationaux ainsi que le parlement et le Conseil Fédéral soutiennent la modification de la loi qui est en votation le 9 février 2020.
Le comité “Contre les discriminations OUI” mène la campagne pour la modification de la loi au niveau Suisse. De nombreux comités et actions se mettent en place sur la Suisse Romande pour la protection des gays, lesbiennes et bisexuel*les.
Contact:
Matthias Erhardt, membre du comité “Stop à la haine”
matthias.erhardt@contre-les-discriminations-oui.ch | 078 649 45 45
Muriel Waeger, Directrice Romande de Pink Cross et la LOS
romandie@lgbt.ch | 079 377 51 60
Ayemric Dallinge, coordinateur de campagne “Stop à la haine”
Aymeric.dallinge@contre-les-discriminations-oui.ch | 076 804 68 93