Le 20 novembre est la Journée Internationale du Souvenir Trans*, en mémoire des victimes de transphobie en raison de leur expression et/ou identité de genre.
A ce titre, l’Association 360, Lestime, Aspasie, Le Refuge Genève, Epicene, Totem et Asile LGBT collaborent pour vous inviter à participer à une soirée dédiée à cette commémoration, qui aura lieu au bar Le Phare.
Au programme :
17h30 : collation
dès 18h : témoignage d’une personne trans*, lecture d’un texte par Léon Chappuis, performance participative sur la thématique du corps par Rémy Da Costa
19h : début de la commémoration
19h45 : apéritif dînatoire
Auparavant, le CRAQ (Collectif radical d’action queer) organise un rassemblement contre les violences trans*phobes devant l’Hôtel de ville de Genève, à partir de 15h30.
Cette rencontre est ouverte à toute personne qui souhaite participer !
N’oubliez pas d’apporter votre bougie.
Dimanche 29 novembre 1998, Rita Hester, femme transgenre, est retrouvée morte dans son appartement avec des nombreuses blessures de couteau à la poitrine.
Au moment de la découverte de son corps, Rita portait toujours ses bijoux en or et la police n’a trouvé aucun signe d’effraction dans l’appartement.
Le meurtre de Rita Hester n’a jamais été résolu. La brutalité de l’attaque fait preuve de la haine qu’a motivé le tueur.
En Juillet 1992, Le cadavre de Marsha P. Johnson est retrouvé, flottant dans l’Hudson River, peu de temps après la Marche des fiertés. La police conclut à un suicide. Les proches de Marsha affirment qu’elle n’était pas suicidaire, qu’elle a été harcelée près de l’endroit où son corps a été retrouvé. Les démarches initiales visant à inciter la police à enquêter sur les causes de sa mort ont été un échec.
Nous pouvons continuer à citer des centaines de cas comme ces deux ci. Malheureusement chaque année le nombre des victimes de la haine envers les personnes trans* augmentent.
C’est pourquoi chaque année nous commémorons « la journée du souvenir trans* », qui aura lieu cette année le mardi 20 novembre.
Cette journée est dédiée à rendre hommage aux personnes trans décédées et à leurs proches. Ces trop nombreuses personnes font partie des victimes de la transphobie. Elles sont la preuve évidente que la transphobie tue.
Attendre jusqu’aux conséquences fatales de la transphobie (la peur et la haine), est insensé. C’est pour cela que cette journée est aussi une occasion de faire une réflexion approfondie sur les actions à mettre en place pour éviter les préjugés et les discriminations dans nos lieux de travails, nos écoles, les milieux médicaux, les administrations et dans les endroits publics etc.
Nous devons prévenir toute action qui peut potentiellement pousser les victimes sujettes de discrimination au suicide, voir être sujet à des crimes haineux.
Un appel à l’aide est aussi lancé, car même dans notre entourage nous pouvons trouver des personnes trans ayant été victimes de violences physiques, verbales et psychologiques perpétrées par des particuliers, par la famille, par des spécialistes de la santé, de l’éducation, par des membres de la population LGB. N’oublions pas également celles qui sont infligées par l’Etat.
Cette Journée veut aussi rappeler que la transphobie n’est pas, pour l’instant, reconnue par l’état comme discrimination ou circonstance aggravante.
Malheureusement aucune statistique officielle n’est disponible, invisibilisant ainsi les nombreux actes haineux qu’endurent les personnes trans au quotidien.