Communiqué de presse du 19 juin 2020
Suite à la récente attaque d’une personne LGBTQ à Genève, l’urgence d’enfin agir et de prendre des mesures préventives se fait sentir. En réponse aux attaques quotidiennes et des violences envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et queer contre les personnes LGBTQ, les associations réclament un plan d’action national contre les crimes de haine. Le conseiller national Angelo Barrile a soumis aujourd’hui un postulat demandant au Conseil fédéral de prendre des mesures concrètes.
Depuis plusieurs années, l’hostilité et les crimes haineux à l’encontre des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et queers sont largement débattus. Néanmoins, la Suisse ne dispose pas de mesures efficaces à tous les niveaux contre les crimes haineux et l’hostilité anti-LGBTQ en général. Dans un ral-le-bol, les associations LGBTQ ont demandé un plan d’action national lors de la journée internationale contre l’homophobie, la biphobie, l’interphobie et la transphobie (IDAHOBIT) (17 mai 2020) afin de soutenir et de protéger les personnes touchées par la violence et de prendre des mesures préventives. Cette demande, complétée par un travail spécifique sur les agresseurs*euses, a maintenant été reprise par le conseiller national socialiste, Angelo Barrile soutenu par d’autres conseillers*ères nationaux*ales du PS, des Verts, des verts libéraux, du PBD, du PDC et du PLR. “J’ai moi-même déjà été victime de violences lorsque je voyageais avec mon partenaire à Zurich. De telles expériences sont malheureusement monnaie courante pour les personnes LGBTQ et cela doit changer ! Le Conseil fédéral est appelé à se prononcer définitivement sur des mesures efficaces à tous les niveaux. Le plan d’action national doit être élaboré et mis en œuvre en coopération avec les cantons et les municipalités ainsi qu’avec les organisations de la société civile et les experts*es du domaine.” commente Angelo Barrile. Aujourd’hui même, un nouveau cas d’agression grave a été rendu public. Miruh était dans le train à Genève quand il a été accosté et insulté par trois hommes. “Ils ont dû me juger faible et gay à cause de ma tenue, ils m’ont traité de tous les noms et m’ont volé mon sac. J’ai couru après eux, après quoi ils m’ont battu jusqu’à ce que mon nez saigne”, a décrit Miruh à propos de l’attaque. “C’était une expérience traumatisante. Je ne veux pas que quelqu’un d’autre soit attaqué – juste parce que cette personne n’a pas l’air complètement cis-hétéro. C’est pourquoi j’en parle, mais maintenant la politique doit enfin faire quelque chose”. Bien que les attaques contre les gays soient abordées par les médias, les violences touchent malheureusement aussi les lesbiennes, les bisexuels*les et les trans. Alec Recher, responsable juridique du Transgender Network Switzerland (TGNS), entend régulièrement ses clients*es dire : “La plupart de nos clients ont subi des violences parce qu’iels sont trans. Que ce soit à la maison ou dans les lieux publics, dès que vous êtes connu ou reconnaissable comme trans, et dès que vous n’êtes pas habillé ou que votre apparence n’est pas complètement conforme à votre sexe, cela peut être dangereux. C’est extrêmement stressant, surtout pour les personnes transgenres en transition. J’attends du Conseil fédéral qu’il prenne enfin ce problème au sérieux !” Muriel Waeger, Directrice romande de l’Organisation suisse des lesbiennes (LOS) et de Pink Cross, revendique : “Parfois, je ne me comporte pas et ne m’habille pas comme la société l’attend de moi en tant que femme. J’espère que je pourrai bientôt le faire plus naturellement et sans crainte. Si nous nous unissons et si toutes celles et ceux qui sont témoins de violence interviennent, nous pouvons créer une société plus tolérante.” Miruh n’est pas disponible pour d’autres entretiens. Nous vous prions de respecter cette décision de sa part. |
Télécharger documents sur les crimes de haine
- Rapport (En allemand) sur les crimes de haine en Suisse
- Rapport du forum du 29 février 2020 sur les crimes de haine
Contact :
Angelo Barrile, Conseiller National et responsable politique de Pink Cross
079 669 29 11, angelo.barrile@parl.ch
Alecs Recher, Conseiller juridique TGNS
079 452 07 61, alecs.recher@tgns.ch
Muriel Waeger, Directrice Romande LOS & Pink Cross
079 259 39 47, romandie@los.ch
Roman Heggli, Directeur Pink Cross
077 420 16 20, roman.heggli@pinkcross.ch