Communiqué de presse du 25 novembre
C’est en présence de la Conseillère d’Etat à la santé du Canton de Vaud Rebecca Ruiz, du Conseiller Municipal de la ville de Lausanne Pierre-Antoine Hildbrand, et de la Conseillère Nationale Léonore Porchet, que les associations vaudoises Les Klamydia’s, VoGay et Lilith ont présenté le 24 novembre 2020 les résultats de l’enquête menée en 2019 sur la santé des femmes* qui ont des relations sexuelles avec des femmes (FSF). La Conférence en ligne a débuté par les allocutions politiques des trois représentant-es du monde politique et s’est poursuivie avec la présentation des résultats de l’enquête Santé FSF 2019 ainsi qu’un panel de discussion auquel ont participé des expert-es des enjeux FSF. L’enquête s’est intéressée à la santé générale, sexuelle et mentale, ainsi qu’aux violences sexuelles et dresse plusieurs constats alarmants : • 28% des répondant-es n’ont pas de gynécologue et ne sont pas suivi-es pour leur santé sexuelle • Plus d’un tiers a déjà été discriminé ou pris en charge de manière inadéquate au moins une fois en raison de son orientation sexuelle/identité de genre • 61% indiquent ne jamais se protéger lors de relations sexuelles avec des partenaires occasionnel-les et 46% ne connaissent pas les moyens de protection ou ne savent pas s’en servir • Les répondant-es consomment plus de tabac, d’alcool, de cannabis, de cocaïne et de médicaments psychotropes que la population générale féminine • Plus de la moitié (54%) des répondant-es ont déjà eu des pensées suicidaires et moins d’un tiers (30%) ont consulté un-e professionnel-le pour en parler • Plus de 2/3 ont déjà vécu des violences sexuelles et seulement 8% ont eu recours à un service spécialisé dans les violencesVous trouverez ci-dessous le lien menant au rapport préliminaire présentant les résultats de l’enquête Santé FSF 2019. L’enregistrement de la Conférence du 24 novembre doit faire l’objet d’un montage et sera diffusé dans les semaines à venir afin de promouvoir les résultats de l’enquête Santé FSF. |
Rapport préliminaire d’enquête Quelques citations de la Conférence digitale : La Conseillère d’Etat Rebecca Ruiz et le Conseiller Municipal Pierre Antoine Hildbrand ont rappelé la nécessité d’agir de la part des collectivités publiques et ont confirmé le soutien de leurs départements respectifs sur ces questions. Pour La Conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, cette enquête est à la fois: “novatrice et nécessaire” dans la mesure où il est “crucial de produire davantage de données qui prennent en compte l’identité de genre et l’orientation sexuelle pour mieux connaître les besoins dans le champ de la santé et de la prévention” et ce d’autant plus qu’il existe “des différences importantes en matière de santé entre les FSF et le reste de la population”. Elle précise qu’un : “travail de fond est encore nécessaire pour améliorer certaines prises en charge sanitaire, médicale et préventive”. Le Conseiller Municipal Pierre Antoine Hildbrand a, quant à lui, souligné combien il est : “essentiel d’agir pour le bien-être et la santé des FSF” et qu’il s’agit là d’un “enjeu vital” notamment en lien avec les résultats de l’enquête sur les pensées suicidaires. Ces résultats : “confortent la Municipalité dans sa volonté de s’engager, à son niveau de compétence et en partenariat, pour lutter contre les discriminations.” Pour la Conseillère Nationale Léonore Porchet : “Il reste beaucoup à faire, notamment en santé sexuelle dans la mesure où le système médical reste très sexiste” et “il faut que le rôle des collectivités soit plus fort dans le domaine”. Elle rappelle que les allié-es des personnes LGBTIQ+ ont aussi un rôle à jouer pour lutter contre les discriminations. Les représentant-es du monde politique ont salué l’importance du travail des associations ainsi que de ce type d’enquête pour améliorer la prévention et l’accès à la santé aux soins. La Conseillère Nationale Léonore Porchet qui a modéré le panel d’expert-es en qualité de présidente de SANTE SEXUELLE Suisse a, quant à elle, souligné l’importance de l’engagement de politicien-nes sur les enjeux de santé sexuelle et des violences, tant pour les FSF que pour les femmes en général. Selon Camille Béziane, responsable de l’association les Klamydias : “Cette enquête mesure le chemin à parcourir tant au niveau de la sensibilisation des FSF que de la formation des professionnel-les de la santé et des violences. Elle confirme la nécessité du travail de l’ensemble des associations sur le terrain. La participation des représentant-es politiques à cette Conférence est un signal fort et laisse augurer un engagement renforcé en faveur des FSF à l’avenir “. Nicole Marty, présidente de l’association Lilith et Mehdi Künzle, président de l’association VoGay, rappellent combien les facteurs qui expliquent les constats préoccupants de l’enquête sont multiples et interconnectés et à quel point la santé des FSF ne doit reposer seulement sur les personnes concernées mais constitue un enjeu de santé public. |